Comment traiter la chute de cheveux chez l’homme ? Méthodes efficaces à connaître

La perte de cheveux est un phénomène courant chez l’homme : on estime que plus de 50 % des hommes seront touchés par une forme d’alopécie au cours de leur vie.

Si certaines chutes sont temporaires (liées au stress, à une carence ou à un événement médical), d’autres, comme l’alopécie androgénétique, sont d’origine hormonale et évolutive.

Face à ce constat, de nombreuses solutions sont aujourd’hui disponibles pour freiner la chute et stimuler la repousse. Certaines sont médicalement reconnues, comme le finastéride (Propecia) ou le minoxidil. D’autres, plus naturelles ou esthétiques, visent à renforcer la fibre capillaire, améliorer la santé du cuir chevelu ou compenser les pertes avancées.

Mais comment savoir quel traitement choisir ? Lequel est le plus efficace, le mieux toléré ou le plus durable ?

Dans cet article, nous passerons en revue les méthodes les plus sérieuses et éprouvées pour traiter la chute de cheveux chez l’homme : traitements médicaux, soins complémentaires, solutions naturelles et interventions esthétiques. Objectif : vous aider à y voir clair pour faire le bon choix, au bon moment.

Traitements médicaux reconnus pour freiner la chute

La médecine moderne propose des solutions efficaces pour ralentir la perte de cheveux et, dans certains cas, favoriser la repousse. Ces traitements agissent directement sur les mécanismes biologiques à l’origine de l’alopécie androgénétique, la forme la plus fréquente chez l’homme.

Finastéride (Propecia) – traitement oral de référence

Propecia est le nom commercial du Finastéride , un médicament prescrit spécifiquement contre la chute de cheveux d’origine hormonale. Il est autorisé en France et dans de nombreux pays pour le traitement de l’alopécie androgénétique chez l’homme adulte.

Comment ça fonctionne ?

Le finastéride agit en inhibant une enzyme appelée 5-alpha-réductase, responsable de la conversion de la testostérone en DHT (dihydrotestostérone). Cette hormone est impliquée dans la miniaturisation progressive des follicules pileux chez les hommes prédisposés. En réduisant le taux de DHT dans le cuir chevelu, le finastéride permet de ralentir, voire de stopper, l’évolution de la calvitie.

Efficacité

Les résultats apparaissent en général au bout de 3 à 6 mois d’utilisation quotidienne. Plusieurs études cliniques ont démontré que le finastéride :

  • ralentit significativement la chute,
  • permet une stabilisation visible dans plus de 80 % des cas,
  • favorise la repousse dans environ 30 à 40 % des cas (notamment sur le vertex).
Posologie et usage

Le traitement consiste à prendre un comprimé de 1 mg par jour, à heure fixe. Il doit être poursuivi sur la durée, car l’arrêt du médicament entraîne souvent une reprise progressive de la chute dans les mois suivants.

Effets secondaires possibles

Dans une minorité de cas, certains effets indésirables peuvent survenir : baisse de la libido, troubles de l’érection, troubles de l’humeur. Ces effets sont généralement réversibles à l’arrêt du traitement. La majorité des utilisateurs ne présentent aucune gêne particulière.

Pour qui ?

Le finastéride est indiqué chez les hommes adultes souffrant d’une alopécie légère à modérée. Il est contre-indiqué chez la femme (risque pour la grossesse) et chez les adolescents. Un avis médical est nécessaire avant de commencer le traitement.

Minoxidil – lotion ou mousse stimulant la pousse

Le Minoxidil est l’autre traitement phare contre la chute de cheveux chez l’homme. Disponible en pharmacie sans ordonnance dans de nombreux pays, il se présente sous forme de solution ou de mousse à appliquer directement sur le cuir chevelu. Contrairement au finastéride, c’est un traitement topique, c’est-à-dire local.

Comment ça fonctionne ?

Initialement utilisé comme médicament antihypertenseur, le minoxidil a montré, de manière fortuite, des effets positifs sur la pousse des cheveux. Appliqué sur le cuir chevelu, il stimule la circulation sanguine locale et prolonge la phase anagène (croissance) du cycle capillaire. Cela permet :

  • de ralentir la chute,
  • de renforcer les follicules affaiblis,
  • et dans certains cas, de favoriser la repousse.
Efficacité

Les premiers résultats apparaissent en général après 3 à 4 mois d’utilisation régulière, mais l’effet maximal est observé après 6 à 12 mois. Le minoxidil est particulièrement efficace :

  • en cas de chute diffuse récente,
  • sur les zones du sommet du crâne (vertex),
  • chez les jeunes hommes au stade précoce.

Il ne fonctionne pas chez tous les utilisateurs, et la repousse obtenue est souvent fine et partielle, mais visible.

Posologie et application

Le minoxidil est généralement proposé en dosage 2 % ou 5 %. Le 5 % est recommandé chez les hommes, sauf contre-indication. L’application se fait deux fois par jour, matin et soir, sur cuir chevelu sec et propre.

La mousse est souvent préférée pour son temps de séchage plus rapide et sa meilleure tolérance (moins d’irritations).

Effets secondaires

Les effets indésirables sont en général légers et localisés : démangeaisons, rougeurs, pellicules. Parfois, une chute temporaire initiale peut survenir dans les premières semaines (effet de purge), ce qui est normal et transitoire.

À retenir

Le minoxidil est facile à utiliser, accessible et bien toléré. Il peut être utilisé seul ou en combinaison avec le finastéride pour une action synergique. Toutefois, comme tout traitement capillaire, il doit être utilisé de façon continue pour maintenir les résultats.

Traitements complémentaires et naturels

En dehors des traitements médicaux comme le finastéride (Propecia) ou le minoxidil, de nombreux hommes s’orientent vers des approches naturelles ou complémentaires. Bien qu’elles soient rarement aussi efficaces à elles seules, ces solutions peuvent soutenir la santé capillaire et renforcer les effets d’un traitement principal.

Compléments alimentaires : utiles en cas de carences

La santé des cheveux dépend étroitement de l’apport en micronutriments essentiels. Les compléments alimentaires peuvent être utiles, notamment si la chute est liée à :

  • une alimentation déséquilibrée,
  • un stress prolongé,
  • une fatigue chronique,
  • ou une pathologie digestive.

Parmi les nutriments les plus impliqués dans la santé capillaire, on retrouve :

  • la biotine (vitamine B7),
  • le zinc,
  • le fer,
  • la vitamine D,
  • les oméga-3.

Ils ne font pas repousser les cheveux perdus en cas d’alopécie androgénétique, mais peuvent prévenir ou ralentir une chute diffuse, et améliorer la qualité des cheveux restants.

Il est recommandé de faire un bilan sanguin avant toute supplémentation prolongée.

Plantes et soins naturels : effet limité mais possible

Certaines plantes sont connues pour leurs effets supposés sur les hormones ou la circulation sanguine du cuir chevelu :

  • Saw palmetto (palmier nain) : réputé bloquer la DHT, souvent présenté comme une alternative naturelle au finastéride. Les preuves scientifiques restent limitées.
  • Ortie, prêle, huile de ricin : utilisées en infusion, complément ou en soin capillaire. Elles peuvent améliorer la brillance et la texture des cheveux, sans freiner la chute hormonale.

Les huiles végétales (ricin, argan, jojoba) et les lotions naturelles peuvent être utiles pour hydrater le cuir chevelu, réduire les démangeaisons et créer un environnement plus favorable à la pousse.

Mode de vie et hygiène globale : un impact réel

Le stress chronique, le manque de sommeil, le tabac ou une alimentation ultra-transformée peuvent contribuer à déséquilibrer le cycle capillaire.

Adopter une bonne hygiène de vie – sommeil réparateur, activité physique régulière, gestion du stress, alimentation riche en nutriments – peut freiner la chute de cheveux diffuse et optimiser l’effet des autres traitements.

À retenir

Les solutions naturelles ne remplacent pas les traitements médicaux dans les cas d’alopécie androgénétique, mais elles peuvent jouer un rôle préventif ou complémentaire, notamment au début de la chute ou en entretien.

Techniques avancées et interventions esthétiques

Lorsque les traitements médicaux (comme le Propecia ou le minoxidil) ne suffisent pas, ou lorsque la chute est trop avancée, certains hommes se tournent vers des solutions esthétiques ou techniques plus poussées. Ces interventions ne sont pas réservées aux cas extrêmes, et certaines peuvent être envisagées dès les premiers signes de dégarnissement.

PRP (Plasma riche en plaquettes) : stimuler naturellement la repousse

Le traitement PRP consiste à injecter dans le cuir chevelu le propre plasma enrichi du patient, prélevé via une prise de sang. Ce plasma, riche en facteurs de croissance, est censé stimuler les follicules pileux et relancer la phase de pousse.

Avantages :

  • méthode naturelle (aucun corps étranger)
  • améliore la densité capillaire sur les zones affaiblies
  • séances rapides (30 à 45 minutes), peu douloureuses

Inconvénients :

  • efficacité variable selon les individus
  • plusieurs séances nécessaires (souvent 3 à 4 au départ, puis entretien)
  • coût relativement élevé, non remboursé

Le PRP est souvent utilisé en complément d’un traitement médical pour booster les résultats.

Mésothérapie capillaire : micro-injections de nutriments

La mésothérapie consiste à injecter un cocktail de vitamines, acides aminés, oligo-éléments et parfois minoxidil directement dans le cuir chevelu. Elle vise à :

  • nourrir localement les follicules
  • améliorer la circulation sanguine
  • ralentir la chute et stimuler une repousse modérée

Ce traitement est apprécié pour son côté local et moins invasif que la greffe. Il convient bien aux hommes en début de chute ou en entretien.

Greffe de cheveux : solution durable en cas de calvitie avancée

Quand la densité capillaire est trop réduite et que les traitements ne suffisent plus, la greffe capillaire peut être envisagée. Il en existe deux principales techniques.

FUE (Follicular Unit Extraction) : prélèvement des follicules un par un à l’arrière du crâne, puis réimplantation dans les zones dégarnies. Résultat très naturel, cicatrices minimes.

FUT (Follicular Unit Transplantation) : bandelette de cuir chevelu prélevée, puis greffée après dissection des unités folliculaires. Moins utilisée aujourd’hui.

La greffe offre des résultats durables, mais :

  • nécessite une zone donneuse suffisante
  • implique un certain coût (de 2 000 à 6 000 € selon la surface)
  • demande un suivi postopératoire sérieux

À qui s’adressent ces traitements ?

PRP et mésothérapie conviennent aux hommes entre 25 et 50 ans, avec chute modérée ou en complément d’un traitement médical.

La greffe capillaire s’adresse aux hommes avec une calvitie avancée, stabilisée, et ayant épuisé les autres options.

Ces techniques avancées permettent d’aller plus loin lorsqu’une simple lotion ou un traitement oral ne suffit plus. Elles doivent cependant être pratiquées par des professionnels qualifiés et intégrées dans un plan de traitement global.

Quel traitement choisir selon son profil ?

Face à la variété des options disponibles, le choix d’un traitement contre la chute de cheveux dépend avant tout de la situation individuelle de chaque homme. Il n’existe pas de solution universelle : ce qui fonctionne pour l’un ne sera pas nécessairement adapté à l’autre. L’état d’avancement de la perte, l’âge, la cause, les antécédents familiaux ou encore la sensibilité aux médicaments sont autant de paramètres à prendre en compte.

Chute précoce : agir vite pour freiner le processus

Chez un homme jeune, qui commence tout juste à perdre ses cheveux, notamment au niveau des tempes ou du sommet du crâne, une approche médicale précoce est souvent la plus efficace. L’utilisation du Finastéride (Propecia) permet de cibler directement la cause hormonale de l’alopécie androgénétique, tandis que le minoxidil peut stimuler localement la pousse. En agissant tôt, il est possible non seulement de ralentir la chute, mais aussi de conserver une densité acceptable pendant plusieurs années.

Perte modérée : combiner pour maximiser les effets

Pour ceux dont la perte de cheveux est déjà bien installée, mais encore partiellement réversible, une stratégie combinée peut s’avérer judicieuse. Associer traitement oral et topique permet d’agir à plusieurs niveaux, et certaines techniques comme le PRP ou la mésothérapie viennent renforcer les zones affaiblies. Ces méthodes, bien que plus coûteuses ou contraignantes, peuvent améliorer visiblement la densité capillaire si elles sont bien intégrées dans un protocole personnalisé.

Calvitie avancée : envisager la greffe

Dans les cas de calvitie avancée, quand les zones dégarnies sont largement visibles et que les follicules sont atrophiés, les traitements classiques ont peu d’impact. C’est à ce stade que la greffe capillaire devient une solution pertinente. Bien menée, elle offre un résultat durable et naturel, à condition que la zone donneuse soit suffisante et le patient bien évalué.

Approche douce : quand on veut éviter les médicaments

Enfin, certains hommes, par choix ou prudence, préfèrent éviter les traitements médicamenteux. Pour eux, des solutions plus douces – compléments alimentaires, hygiène de vie optimisée, soins naturels – peuvent constituer un soutien. Elles n’inversent pas l’alopécie androgénétique, mais peuvent limiter les pertes diffuses et améliorer l’état général des cheveux.

Conclusion intermédiaire : l’importance d’un diagnostic personnalisé

La connaissance de son propre profil est essentielle pour choisir le traitement capillaire adapté.

Prendre le temps de consulter un professionnel, poser un diagnostic précis et comprendre les mécanismes à l’œuvre sont des étapes clés pour préserver au mieux son capital capillaire.

Conclusion : agir tôt pour préserver ses cheveux

La perte de cheveux n’est pas une fatalité, surtout lorsqu’elle est prise en charge à temps. Grâce aux avancées médicales et esthétiques, les hommes disposent aujourd’hui d’une palette de traitements efficaces pour ralentir la chute, maintenir une densité acceptable, voire retrouver une certaine repousse.

Plus l’intervention est précoce, meilleurs sont les résultats. Une simple lotion appliquée régulièrement, un traitement oral bien suivi ou quelques séances de thérapie par injection peuvent déjà faire une réelle différence, surtout dans les phases initiales. Pour les cas plus avancés, il existe des solutions techniques durables, comme la greffe, qui permettent de restaurer partiellement les zones dégarnies.

Cela dit, aucun traitement ne fonctionne seul. L’entretien du cuir chevelu, une bonne hygiène de vie, le suivi médical, ainsi qu’un peu de patience sont toujours nécessaires. Il ne s’agit pas de masquer le symptôme, mais de prendre soin des cheveux sur le long terme.

Finalement, choisir le bon traitement revient surtout à mieux connaître son type de chute, ses attentes, et ses contraintes. Et dans tous les cas, il est toujours préférable de commencer tôt, avant que la perte ne devienne irréversible.

FAQ – Questions fréquentes sur les traitements contre la chute de cheveux

Les traitements sont-ils vraiment efficaces contre la calvitie masculine ?

Oui, lorsqu’ils sont utilisés correctement et à un stade précoce, certains traitements permettent de ralentir significativement la chute, voire de stimuler une repousse partielle. Leur efficacité dépend du type d’alopécie, de l’âge et de la régularité d’utilisation.

Dois-je consulter un médecin avant de commencer un traitement ?

Il est fortement recommandé de consulter un dermatologue ou un professionnel spécialisé avant de débuter un traitement. Un diagnostic précis permet de choisir une solution adaptée à votre situation et d’éviter les erreurs (automédication, traitements inadaptés, attentes irréalistes).

Est-ce que les solutions naturelles suffisent à arrêter la chute ?

Les soins naturels et les compléments alimentaires peuvent aider à renforcer les cheveux existants, surtout en cas de carence ou de stress. Cependant, ils ne suffisent généralement pas à eux seuls à stopper une alopécie hormonale avancée.

Peut-on combiner plusieurs traitements ?

Oui, dans de nombreux cas, l’association de plusieurs approches donne de meilleurs résultats : un traitement local pour stimuler la pousse, un traitement oral pour freiner la chute, et éventuellement une technique esthétique en complément. Cette stratégie doit toutefois être encadrée.

Les résultats sont-ils définitifs ?

Non. La plupart des traitements doivent être poursuivis sur le long terme pour maintenir leurs effets. En cas d’arrêt, la chute reprend généralement après quelques mois. Seules les greffes de cheveux offrent un résultat permanent, mais elles nécessitent une zone donneuse suffisante.

Texte vérifié par

Uttam Chatterjee,
Pharmacien responsable – LocalPharma, Juillet 2025

Références