Pourquoi les hommes perdent leurs cheveux? Principales causes de la chute capillaire.

La chute de cheveux chez l’homme – un phénomène courant mais sous-estimé

La chute de cheveux chez l’homme est un phénomène aussi répandu qu’inquiétant. Selon les études, près de 70 % des hommes connaîtront une perte de densité capillaire significative au cours de leur vie, notamment sous forme d’alopécie androgénétique. Si certaines pertes sont temporaires et bénignes, d’autres peuvent évoluer vers une calvitie progressive, souvent source de gêne, de stress, voire de perte de confiance en soi.

Ce phénomène ne touche pas uniquement les hommes plus âgés : il n’est pas rare d’observer les premiers signes dès l’âge de 20 à 25 ans, notamment un recul de la ligne frontale ou un amincissement au sommet du crâne. Pour certains, cela devient rapidement un enjeu esthétique et psychologique majeur.

Beaucoup d’idées reçues circulent à propos de la perte de cheveux : « C’est seulement génétique », « Rien ne peut l’arrêter », ou encore « C’est le shampoing qui cause ça ».

En réalité, les causes de la chute de cheveux masculine sont multiples, souvent combinées et parfois méconnues. Certains produits capillaires mal adaptés peuvent aggraver la fragilité du cheveu ou irriter le cuir chevelu, mais ils ne sont pas à l’origine directe d’une calvitie hormonale ou génétique.

Causes courantes de la perte de cheveux chez l’homme

  • les facteurs hormonaux et génétiques
  • le stress
  • l’alimentation et les carences
  • les effets secondaires de certains médicaments
  • des maladies sous-jacentes
  • ainsi que des habitudes du quotidien qui peuvent aggraver le problème

Comprendre les mécanismes derrière la chute de cheveux est la première étape vers une solution adaptée – qu’elle soit préventive, médicale ou naturelle.

Alopécie androgénétique : la principale cause de la calvitie masculine

Alopécie androgénétique est la cause la plus fréquente de la chute de cheveux chez les hommes. Elle est responsable de plus de 80 % des cas de calvitie masculine. Ce type de chute de cheveux est directement lié à l’action des hormones androgènes, en particulier la dihydrotestostérone (DHT), sur les follicules pileux.

Qu’est-ce que l’alopécie androgénétique ?

Il s’agit d’une perte de cheveux progressive, souvent héréditaire, qui suit un schéma bien défini :

  • Recul de la ligne frontale (notamment au niveau des tempes)
  • Affinement du sommet du crâne (le vertex)
  • Élargissement progressif des zones clairsemées jusqu’à un dégarnissement total ou partiel

Cette forme d’alopécie n’est ni une maladie infectieuse, ni une conséquence directe du vieillissement naturel.

Cependant, le vieillissement peut accélérer l’évolution de l’alopécie chez les personnes génétiquement prédisposées.

Elle est due à une hypersensibilité génétique des follicules à la DHT, une hormone dérivée de la testostérone. Chez les personnes prédisposées, la DHT provoque un rétrécissement progressif des follicules capillaires, qui produisent alors des cheveux de plus en plus fins, jusqu’à cesser toute production.

L’hérédité joue un rôle central

La transmission génétique de l’alopécie androgénétique peut venir du père ou de la mère. Si plusieurs membres masculins de votre famille (frères, oncles, grands-pères) sont touchés par la calvitie, vous avez plus de chances de l’être également. Toutefois, cette prédisposition génétique n’est pas une condamnation absolue : des traitements peuvent freiner le processus s’ils sont utilisés suffisamment tôt.

À quel âge cela commence-t-il ?

Calvitie masculine précoce peut débuter dès l’adolescence, mais elle se manifeste le plus souvent entre 20 et 35 ans. L’évolution est progressive, s’étendant généralement sur plusieurs années voire décennies, avec des périodes de stabilisation.

Plus le processus est détecté tôt, plus les chances de freiner la chute sont grandes, notamment grâce à des traitements comme le minoxidil ou le finastéride (que nous verrons plus loin).

Stades de la calvitie masculine : classification de Norwood-Hamilton

Cette infographie permet de visualiser les différents stades de l’alopécie androgénétique, du simple amincissement frontal (stade I) jusqu’à une calvitie étendue (stade VII).

Описание

Chute de cheveux causée par le stress : comment l’identifier et y réagir ?

Le stress est une cause fréquente mais souvent sous-estimée de la chute de cheveux chez l’homme. Il ne s’agit pas ici d’une calvitie héréditaire, mais d’un phénomène bien connu : l’effluvium télogène. Cette chute est en général brutale, diffuse et temporaire, si elle est bien prise en charge.

Le stress et le cycle capillaire : quel lien ?

Lorsque le corps est confronté à un stress important – qu’il soit émotionnel, physique ou mental – il sécrète davantage de cortisol, l’hormone du stress. Cette production excessive perturbe l’équilibre hormonal et le fonctionnement du follicule pileux.

En conséquence, un grand nombre de cheveux passent prématurément en phase télogène (phase de repos), quittant ainsi la phase de croissance. La chute ne se produit pas immédiatement, mais souvent deux à trois mois après l’événement déclencheur.

Symptômes caractéristiques de l’effluvium télogène

La perte de cheveux liée au stress se manifeste de façon diffuse sur l’ensemble du cuir chevelu. Contrairement à l’alopécie androgénétique, elle ne touche pas des zones précises comme les tempes ou le sommet du crâne.

Les signes les plus fréquents sont :

  • Chute importante au brossage, sous la douche ou sur l’oreiller
  • Diminution visible de la densité capillaire
  • Apparition soudaine et homogène de la perte, sans plaques dégarnies

Ce type de chute capillaire peut être impressionnant, mais il reste en général réversible.

Quand suspecter une chute liée au stress ?

L’un des éléments clés est le décalage temporel. La chute survient souvent plusieurs semaines après une période stressante :

  • surmenage professionnel
  • manque de sommeil
  • choc émotionnel (deuil, séparation)
  • maladie ou opération récente
  • anxiété chronique

Ce délai rend parfois le lien entre stress et chute de cheveux difficile à établir sans l’aide d’un professionnel.

Comment réagir efficacement ?

En cas de doute, il est essentiel de consulter un dermatologue ou un trichologue. Un bilan de santé peut aider à confirmer qu’il s’agit bien d’un effluvium télogène et à exclure d’autres causes (carence, maladie, alopécie génétique).

Pour favoriser la repousse, plusieurs actions sont recommandées :

  • Réduction du stress (sommeil de qualité, activité physique, relaxation)
  • Alimentation équilibrée et riche en nutriments essentiels
  • Éviter les produits capillaires agressifs et adopter une routine douce

Les vitamines du groupe B, le zinc, le magnésium et les oméga-3 sont particulièrement bénéfiques pour soutenir la régénération capillaire.

Une repousse possible… à condition d’agir tôt

Avec une prise en charge adaptée et un retour à l’équilibre, la repousse des cheveux s’observe généralement au bout de 3 à 6 mois.

L’évolution est progressive mais favorable, à condition de corriger la cause de fond.

Carences alimentaires qui favorisent la perte de cheveux chez les hommes

Une alimentation déséquilibrée peut être une cause directe ou aggravante de la chute de cheveux chez les hommes. Même en l’absence de maladie visible, une carence en certains nutriments peut fragiliser le follicule pileux, ralentir la pousse ou provoquer une chute diffuse. Ce type de perte est souvent sous-diagnostiqué, mais relativement simple à corriger si la cause est bien identifiée.

Pourquoi l’alimentation influence-t-elle les cheveux ?

Les cheveux sont constitués principalement de kératine, une protéine produite à partir de nombreux éléments fournis par l’alimentation : vitamines, minéraux, oligo-éléments et acides aminés.

Une carence dans l’un de ces éléments perturbe le cycle capillaire : les cheveux deviennent plus fins, poussent plus lentement et tombent plus facilement.

Le corps humain, lorsqu’il manque de nutriments, privilégie les organes vitaux (cerveau, cœur, foie). Les cheveux, considérés comme non essentiels à la survie, sont alors « sacrifiés », ce qui explique pourquoi la chute est souvent l’un des premiers signes visibles d’un déséquilibre nutritionnel.

Principales carences impliquées dans la chute de cheveux

Voici les nutriments dont le déficit peut affecter directement la santé capillaire :

Nutriment Rôle dans la santé capillaire Conséquences d’une carence
Fer Apporte l’oxygène aux follicules ; essentiel à la pousse Chute diffuse, fatigue, cuir chevelu moins irrigué
Zinc Soutient la division cellulaire et la régulation du sébum Cheveux cassants, perte par zones, ralentissement de la pousse
Vitamine D Active les récepteurs du follicule pileux, équilibre immunitaire Chute saisonnière, cheveux plats ou ternes
Vitamine B7 (biotine) Participe à la synthèse de kératine et au renouvellement cellulaire Affinement, fragilité, pousse lente
Vitamine B12 Stimule la régénération cellulaire, favorise l’oxygénation Cheveux ternes, cuir chevelu sensible, chute diffuse
Protéines Base structurelle des cheveux (kératine) Fragilité, pousse ralentie
Oméga-3 Maintient l’hydratation du cuir chevelu, lutte contre l’inflammation Sécheresse, démangeaisons, perte liée à inflammation

Qui est concerné par ces carences ?

Certaines habitudes ou modes de vie augmentent fortement le risque de déficits :

  • Les régimes végétariens ou véganes mal équilibrés
  • Les régimes restrictifs ou les pertes de poids rapides
  • Le stress chronique, qui épuise les réserves de vitamines et minéraux
  • L’alcool, le sucre raffiné et les produits ultra-transformés
  • Les troubles digestifs (malabsorption, intestin irritable, etc.)

Même une alimentation « correcte » peut ne pas suffire à couvrir tous les besoins, surtout en cas de surmenage ou de déséquilibre métabolique.

Comment réagir en cas de doute ?

La première étape est de faire réaliser un bilan sanguin complet, incluant le fer (ferritine), la vitamine D, la B12, le zinc et les marqueurs d’inflammation. Cela permet de confirmer ou non l’existence d’une carence.

En parallèle, une analyse des habitudes alimentaires avec un nutritionniste ou un médecin peut être très utile.

Dans certains cas, une supplémentation ciblée peut être proposée. Elle doit toujours être adaptée, personnalisée et limitée dans le temps, car l’excès de certains nutriments peut aussi nuire (notamment le zinc ou le fer en trop grande quantité).

Bien se nourrir, un geste fondamental pour ses cheveux

Avant de chercher des traitements complexes ou onéreux, il est essentiel de s’assurer que l’alimentation est équilibrée.

Une bonne hygiène nutritionnelle, riche en aliments bruts, variés et complets, suffit parfois à relancer la pousse, renforcer la fibre et réduire significativement la chute.

Ce levier est simple, accessible, et souvent négligé – à tort.

Médicaments les plus souvent concernés

Certaines classes de médicaments sont régulièrement associées à une perte capillaire :

Effets des traitements médicaux

Les chimiothérapies anticancéreuses (cyclophosphamide, doxorubicine, etc.) entraînent une chute rapide et globale des cheveux, généralement réversible après la fin du protocole.

Les antidépresseurs, notamment les ISRS et les tricycliques, peuvent provoquer une perte progressive et diffuse. Les bêta-bloquants, utilisés dans le traitement de l’hypertension, ainsi que les anticoagulants comme l’héparine, sont également impliqués dans des chutes modérées.

L’isotrétinoïne (Roaccutane), prescrite pour l’acné sévère, peut dessécher le cuir chevelu et rendre les cheveux plus cassants.

Les traitements thyroïdiens, notamment en cas de surdosage, perturbent le cycle capillaire et peuvent entraîner une perte prolongée.

Le cas particulier du finastéride

Enfin, un cas particulier mérite d’être mentionné : le finastéride, commercialisé sous le nom de Propecia. Ce médicament est largement prescrit pour traiter l’alopécie androgénétique.

Bien qu’il soit en général efficace pour freiner la chute, certains utilisateurs rapportent une aggravation temporaire dans les premières semaines (chute de purge), voire des effets secondaires plus rares, nécessitant une évaluation médicale.

Depuis 2024, les autorités sanitaires européennes (EMA, ANSM) ont mis à jour les notices du finastéride pour inclure un avertissement renforcé sur le risque possible de troubles psychiatriques persistants, incluant dépression, anxiété et idées suicidaires.

Ce signalement reste rare mais documenté.

Que faire en cas de chute liée à un traitement ?

Avant tout, il est important de ne jamais interrompre un traitement sans avis médical. Si vous constatez une perte de cheveux inhabituelle après avoir commencé un médicament, parlez-en à votre médecin ou dermatologue.

Il pourra vérifier si la chute est effectivement liée au traitement et envisager, si besoin, un ajustement de la posologie ou un médicament de substitution.

Dans la plupart des cas, la chute cesse spontanément lorsque l’organisme s’adapte au traitement ou après son arrêt. La repousse intervient généralement en quelques mois.

Accompagner la repousse

Pour limiter les effets de la chute médicamenteuse et soutenir la régénération capillaire, il peut être utile :

  • d’adopter une routine capillaire douce,
  • d’utiliser des soins fortifiants et non irritants,
  • de compléter l’alimentation par des apports en vitamines B, zinc, fer et oméga-3 (sous avis médical).

Pour aller plus loin

Vous souhaitez explorer les différentes options pour stimuler la pousse ou ralentir la chute des cheveux ? Consultez notre article sur le sujet: Comment traiter la chute de cheveux chez l’homme ? Méthodes efficaces à connaître

Maladies responsables de la perte de cheveux chez l’homme

Dans certains cas, la chute de cheveux chez l’homme ne résulte ni d’un facteur génétique, ni d’un stress ou d’un déséquilibre alimentaire, mais est liée à une maladie sous-jacente. Identifier ces pathologies est essentiel, car un traitement capillaire seul ne suffira pas à stopper la perte si la cause médicale n’est pas prise en charge.

Alopécie areata : une maladie auto-immune

L’alopécie areata est une affection inflammatoire dans laquelle le système immunitaire attaque par erreur les follicules pileux, provoquant une chute soudaine par plaques.

Elle peut toucher uniquement le cuir chevelu, mais aussi les sourcils, la barbe ou l’ensemble du corps (alopécie universelle).

Cette forme de perte est non cicatricielle, ce qui signifie que les cheveux peuvent repousser si le traitement est adapté.

Elle évolue souvent par poussées, imprévisibles, et peut être favorisée par le stress ou d’autres facteurs auto-immuns.

Troubles thyroïdiens : hyper ou hypothyroïdie

La thyroïde régule de nombreuses fonctions métaboliques, y compris celles liées à la croissance des cheveux.

Une hypothyroïdie (thyroïde « lente ») peut provoquer une perte diffuse, des cheveux secs, cassants, et une pousse ralentie. À l’inverse, une hyperthyroïdie peut aussi déséquilibrer le cycle capillaire et entraîner une chute plus rapide que la normale.

Dans les deux cas, seul un bilan hormonal pourra établir le diagnostic, et la chute de cheveux s’améliore souvent avec la normalisation du traitement thyroïdien.

Diabète et troubles métaboliques

>Diabetes mal équilibré peut altérer la microcirculation sanguine et affecter la nutrition des follicules pileux.

De plus, des pics glycémiques répétés créent un environnement inflammatoire chronique, défavorable à la pousse. Certains médicaments antidiabétiques peuvent également accentuer la perte.

Les hommes atteints de syndrome métabolique (surpoids, hypertension, résistance à l’insuline) sont également plus à risque de développer une alopécie androgénétique précoce.

Infections du cuir chevelu

Certaines infections fongiques (comme la teigne) ou bactériennes peuvent provoquer une chute temporaire ou permanente des cheveux si elles endommagent le follicule.

Ces infections sont plus fréquentes chez les enfants, mais peuvent aussi toucher les adultes, notamment en cas de baisse de l’immunité ou de mauvaise hygiène capillaire.

Le cuir chevelu devient alors rouge, squameux, irrité ou douloureux, et nécessite une prise en charge rapide par un dermatologue.

Autres maladies à surveiller

Certaines affections plus rares peuvent également être en cause :

  • Lupus érythémateux (chute inflammatoire avec ou sans cicatrice)
  • Carences hormonales (testostérone, DHEA, etc.)
  • Maladies chroniques inflammatoires (Crohn, polyarthrite, etc.)

Dans tous les cas, la chute de cheveux peut être le premier symptôme visible d’un déséquilibre interne.

C’est pourquoi il est important de ne pas la banaliser, surtout si elle est soudaine, inhabituelle ou accompagnée d’autres signes physiques.

Que faire en cas de doute ?

Face à une perte de cheveux inexpliquée, diffuse ou évolutive, un bilan de santé général est recommandé. Il peut inclure :

  • une prise de sang complète (hormones, inflammation, carences),
  • un examen du cuir chevelu,
  • une consultation avec un dermatologue ou un endocrinologue.

Plus le diagnostic est posé tôt, plus les chances de récupération capillaire sont élevées, notamment dans les cas d’alopécies non cicatricielles.

Mauvaises habitudes qui accélèrent la chute de cheveux chez l’homme

Même en l’absence de maladie ou de prédisposition génétique, certaines erreurs du quotidien peuvent fragiliser les cheveux, perturber le cuir chevelu et favoriser une chute prématurée. Modifier ces habitudes peut considérablement ralentir la perte et améliorer l’état général de la chevelure.

Soins capillaires agressifs

L’usage fréquent de shampoings décapants, contenant des sulfates ou de l’alcool, peut dessécher le cuir chevelu et affaiblir la fibre capillaire. À long terme, cela fragilise les racines et favorise une perte diffuse.

De même, les colorations chimiques répétées, les défrisages, ou les traitements capillaires à haute température (fer à lisser, sèche-cheveux trop chaud, brushing intense) peuvent altérer la structure du cheveu et provoquer une casse progressive. Cette casse est parfois confondue avec une chute réelle.

Hygiène de lavage inadaptée

Laver ses cheveux trop souvent peut perturber la production naturelle de sébum, en particulier si des produits agressifs sont utilisés. À l’inverse, un lavage trop rare entraîne une accumulation de sébum, de pellicules et de bactéries, ce qui peut irriter le cuir chevelu et freiner la croissance.

L’idéal est d’adapter la fréquence de lavage à son type de cuir chevelu (normal, sec ou gras) et d’utiliser un shampoing doux, non irritant.

Traumatismes mécaniques répétés

Certains gestes du quotidien exercent une pression excessive sur les follicules ; ce stress mécanique peut entraîner ce qu’on appelle une alopécie de traction :

  • coiffures trop serrées (queue de cheval, tresses),
  • port prolongé de casques, bonnets ou casquettes trop ajustés,
  • brossage agressif ou utilisation de peignes inadaptés.

La perte est alors progressive sur les zones sollicitées (tempes, front).

Exposition aux agressions environnementales

La pollution, les rayons UV, le chlore des piscines ou l’eau trop calcaire ont tous un impact sur la santé du cuir chevelu. Ils provoquent un stress oxydatif, une irritation, et peuvent fragiliser la barrière cutanée. Résultat : les follicules sont moins bien nourris, les cheveux plus ternes et plus vulnérables à la chute.

Porter une protection (casquette, crème solaire pour le cuir chevelu rasé) ou rincer soigneusement les cheveux après la baignade sont des gestes simples mais efficaces.

Habitudes de vie défavorables

Le manque de sommeil, le tabac, l’excès d’alcool, ou une vie sédentaire perturbent l’oxygénation des tissus, accélèrent le vieillissement cellulaire et peuvent déséquilibrer le cycle capillaire.

La santé des cheveux est directement liée à celle de l’organisme dans son ensemble : une bonne hygiène de vie favorise donc une meilleure croissance capillaire.

Ce qu’il faut retenir

Beaucoup de gestes ou de produits du quotidien, lorsqu’ils sont mal utilisés, peuvent nuire aux cheveux de façon progressive. La bonne nouvelle, c’est que la plupart de ces facteurs sont modifiables.

En adoptant une routine capillaire plus douce, en évitant les excès, et en respectant les besoins naturels du cuir chevelu, il est possible de freiner nettement la chute et d’améliorer la qualité des cheveux existants.

Comment reconnaître les premiers signes de calvitie chez l’homme ?

La chute de cheveux masculine peut être progressive, silencieuse et difficile à détecter au début. Pourtant, plus elle est identifiée tôt, plus il est possible d’agir efficacement pour la ralentir, voire inverser le processus dans certains cas.

Connaître les signes précoces de l’alopécie androgénétique – la forme la plus courante de calvitie chez l’homme – permet de réagir à temps, avant une perte visible ou irréversible.

Recul de la ligne frontale

L’un des premiers signes les plus fréquents est le retrait progressif de la ligne des cheveux, en particulier au niveau des tempes. Cette modification crée une forme caractéristique en « M » qui s’accentue avec le temps.

Ce recul est souvent discret dans les premières années et peut passer inaperçu si l’on ne compare pas de photos anciennes.

Amincissement au sommet du crâne

En parallèle ou de manière isolée, la zone du vertex (le sommet de la tête) peut commencer à perdre en densité. Les cheveux deviennent plus fins, moins nombreux, et la peau du cuir chevelu devient progressivement plus visible.

Ce signe est typique des stades intermédiaires de la calvitie masculine selon la classification de Norwood-Hamilton.

Cheveux plus fins et fragiles

Avant même la chute visible, les cheveux peuvent perdre en épaisseur et en vitalité. Ils paraissent mous, plus cassants, réagissent mal au coiffage, et leur cycle de vie semble raccourci : ils tombent plus vite qu’avant.

Cet affinement est souvent un indicateur d’un affaiblissement du follicule pileux, notamment sous l’effet de la DHT (hormone responsable de l’alopécie androgénétique).

Accumulation visible de cheveux

Même sans zones dégarnies, certains hommes remarquent une quantité plus importante de cheveux sur l’oreiller, dans la douche ou lors du brossage. Si cette perte persiste pendant plusieurs semaines, cela peut signaler un dérèglement du cycle capillaire.

Diminution globale de la densité

Un autre signe à ne pas négliger est l’impression d’avoir « moins de cheveux » sans qu’aucune zone précise ne soit totalement dégarnie. Cela peut être le début d’une perte diffuse ou d’un amincissement généralisé, parfois lié au stress ou à des carences.

Wann sollte man sich beraten lassen?

Il est recommandé de consulter un dermatologue ou un spécialiste capillaire dès que l’on constate :

  • une évolution visible sur quelques mois,
  • une perte inhabituelle persistante,
  • des antécédents familiaux de calvitie précoce.

Un diagnostic précoce permet de mettre en place des solutions adaptées (traitement local ou oral, ajustements de mode de vie), et ainsi freiner efficacement la progression.

Conclusion et conseils pratiques

La chute de cheveux chez l’homme est un phénomène courant, mais ses origines sont multiples : facteurs génétiques, dérèglements hormonaux, stress, carences nutritionnelles, traitements médicaux ou encore mauvaises habitudes capillaires.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’existe pas une seule cause universelle, mais souvent plusieurs facteurs qui se combinent. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir une vision globale du problème avant de choisir une solution.

Identifier la cause, première étape essentielle

Une chute de cheveux ne doit jamais être banalisée, surtout si elle s’installe rapidement ou devient persistante. Avant toute chose, il est recommandé de :

  • faire un bilan de santé (prise de sang, évaluation hormonale),
  • consulter un dermatologue ou trichologue pour poser un diagnostic précis,
  • observer son mode de vie, son alimentation, ses niveaux de stress et ses soins capillaires.

Adopter une approche complète

Le traitement efficace de la chute de cheveux repose sur une approche globale et personnalisée :

  • Sur le plan médical: des solutions comme le minoxidil, le finastéride (Propecia), la mésothérapie ou le PRP peuvent freiner la perte et stimuler la repousse si elles sont bien encadrées.
    Cependant, leur efficacité varie d’un individu à l’autre. En particulier, le finastéride nécessite une évaluation bénéfice/risque individualisée, notamment en raison de ses effets indésirables potentiels récemment signalés dans les notices officielles (EMA 2024–2025).
  • Sur le plan hygiéno-diététique: une alimentation équilibrée, riche en fer, zinc, vitamines B et D, ainsi qu’un bon sommeil, une activité physique régulière et la gestion du stress sont des bases incontournables.
  • Sur le plan cosmétique : adopter une routine capillaire douce (shampoings non agressifs, soins fortifiants, massage du cuir chevelu) favorise la microcirculation et protège les cheveux existants.

Mieux vaut prévenir que rattraper

Plus la prise en charge est précoce, plus elle est efficace. Il est donc conseillé d’agir dès les premiers signes de perte : cheveux affinés, recul de la ligne frontale, perte de densité au sommet.

Aujourd’hui, de nombreuses solutions existent, naturelles ou médicales. Le plus important est de ne pas attendre que la situation devienne irréversible.

Un message de confiance

Perdre ses cheveux n’est pas une fatalité. Avec une approche adaptée, une bonne hygiène de vie et un suivi rigoureux, il est possible de ralentir, stabiliser – voire inverser – le processus.

Informé, accompagné et proactif, chaque homme peut reprendre le contrôle sur sa santé capillaire.

FAQ – Questions fréquentes sur la perte de cheveux masculine

Quelle est la principale cause de la calvitie chez l’homme ?

Dans la majorité des cas, il s’agit de l’alopécie androgénétique, une chute de cheveux progressive d’origine hormonale et génétique. Elle représente plus de 80 % des cas de calvitie masculine.

Est-ce que le stress peut faire tomber les cheveux ?

Oui. Un stress important peut provoquer un effluvium télogène, une chute diffuse survenant quelques semaines après l’événement déclencheur. Ce type de perte est généralement réversible.

À partir de quel âge commence la chute de cheveux ?

La perte de cheveux peut commencer dès 20 à 25 ans, notamment chez les hommes prédisposés génétiquement. Les premiers signes sont souvent discrets : recul des tempes ou amincissement du sommet.

Peut-on prévenir l’alopécie génétique ?

On ne peut pas l’empêcher complètement, mais on peut ralentir son évolution grâce à des traitements précoces comme le finastéride (Propecia), le minoxidil, ou des approches naturelles combinées à une bonne hygiène de vie.

Le choix d’un traitement, notamment à base de finastéride, doit faire l’objet d’une discussion personnalisée avec un professionnel de santé, en raison de ses effets potentiels, y compris d’ordre sexuel ou psychologique.

Les compléments alimentaires sont-ils efficaces ?

Ils ne stoppent pas la calvitie androgénétique, mais peuvent renforcer les cheveux existants et limiter la chute liée au stress ou aux carences.

Ils sont utiles en complément, mais leur efficacité dépend de la cause de la chute et ne remplace pas un traitement ciblé. Une supplémentation inadaptée ou excessive peut être contre-productive.

Quand faut-il consulter un spécialiste ?

Dès que la perte devient visible, excessive ou rapide. Plus le traitement commence tôt, plus les résultats sont efficaces. Une consultation précoce permet d’éviter une perte définitive.

Texte vérifié par

Uttam Chatterjee,
Pharmacien responsable – LocalPharma, Juillet 2025

Quellen und Referenzen